Cette année, votre entreprise a réussi l’impossible : elle a mis à disposition une loge VIP à tous les collaborateurs pour la compétition de l’Euro 2024.
💭 Projetez-vous le soir de la finale : vous êtes invités avec toute votre équipe et votre N+2 à y assister. Vous le savez assez fan de foot. D’ailleurs, vos collègues vous ont supplié de réviser votre foot knowledge : après tout, il y a une enveloppe de budget à débloquer ! Pas de chance, la France ne joue pas ce soir et vous ne connaissiez que MBappé.
Vous arrivez le coeur serré. Vous savez qu’une question aiguisée suffira à vous démasquer. En vous installant, vous repérez le téléphone de votre voisin, qui semble filmer le terrain. Il a une app ouverte. Sur son écran, vous voyez le terrain de foot, mais aussi des infos au dessus des joueurs. À l’aide de la réalité augmentée, l’app reconnaît les joueurs sur le terrain et affiche leurs statistiques, décrypte le match et vous propose plein de fun foot facts en live : vous pouvez briller en société en toute tranquillité ! (FIFA+ ©)
La réalité augmentée est une technologie qui enrichit notre perception du monde réel en y superposant des éléments virtuels tandis que la réalité virtuelle nous transporte dans un autre monde. Lorsque vous enfilez un casque de réalité virtuelle, votre environnement réel disparaît pour laisser place à un univers entièrement numérique, où vous pouvez regarder autour de vous, et parfois même vous déplacer et interagir avec ce monde fictif.
La réalité étendue ou réalité mixte est un terme parapluie qui englobe à la fois la réalité augmentée, la réalité virtuelle et tout ce qui se trouve entre les deux.
On retrouve désormais les 3 concepts dans les applications mobiles, sur les sites web mais aussi et surtout grâce aux casques de réalité virtuelle, donc les plus connus à ce jour sont l’Oculus Quest de Meta et le Vision Pro d’Apple.
Pour résumer :
La Réalité Augmentée paraît apporter plus de valeur à l’utilisateur, notamment lorsqu’elle lui apporte des informations contextuelles ou qu’elle lui permet de se projeter. Elle a également fait grand bruit dans le monde du divertissement avec la sortie de PokémonGo en 2016.
La Réalité Virtuelle reste assez gadget à nos yeux pour l’instant, bien qu’elle permette de rendre les expériences de plus en plus immersives (ex: dans les jeux vidéos ou dans les sites et apps dédiés à l’image de marque).
Le matériel de VR ne semble pas avoir trouvé son public, en raison de l’éco-système applicatif qui peine à apparaître. Cependant, nous restons à l’affut de la sortie du Vision Pro qui fera sûrement naître des use cases passionnants. Celui qu’on attend le plus : l’arrivée des apps de dating dans le Metaverse, où le swipe mécanique laisserait place à des interactions plus “humaines” entre avatars.
iOS (avec ARKit et RealityKit notamment) et Android (ARCore) offrent des frameworks robustes et sophistiqués pour le développement d'applications en réalité augmentée. Ils disposent des outils nécessaires pour gérer les aspects décrits ci-dessous.
En revanche, les solutions proposées par les technologies hybrides telles que React Native et Flutter pour développer des applications AR (comme le arcore_flutter_plugin ou react-native-ar), ne sont pas encore complètement matures d’après les retours du terrain. Elles présentent encore quelques difficultés comme la gestion de multiple images de référence ou le rendu 3D.
Il est donc important d’évaluer leurs limitations au regard des fonctionnalités voulues, avant de les utiliser pour une application en production.
Indépendamment de la technologie employée, il reste important de connaître les étapes clés qui permettent son bon fonctionnement avant de se lancer dans le développement d’application en réalité augmentée :
Le coeur du fonctionnement de l'AR réside dans le suivi de l'environnement, où l'odométrie joue un rôle clé.
L'odométrie, c’est une méthode utilisée pour estimer la position d'un agent mobile, comme un robot ou un appareil de réalité augmentée, en mouvement. En d'autres termes, c'est le processus de détermination de la distance parcourue en mesurant les données de déplacement au fil du temps.
Il est important de distinguer 2 types d’odométrie :
Cette capacité à suivre fidèlement le déplacement et l'orientation de l'appareil est indispensable pour maintenir la cohésion entre les éléments virtuels et le monde réel, même en cas de mouvement de l'utilisateur.
Après avoir détecté l'environnement, la prochaine étape dans la réalisation d'une expérience de réalité augmentée est de comprendre la disposition spatiale qui nous entoure. Cela implique de reconnaître avec précision où se trouvent les surfaces—comme les murs, les tables et le sol—et de déterminer les conditions d'éclairage actuelles. Ce n'est qu'avec cette compréhension détaillée que nous pouvons placer des objets virtuels dans le monde réel de manière crédible. Pour que ces objets semblent réellement faire partie de notre environnement, ils doivent non seulement être rendus de façon réaliste, mais aussi être ancrés fermement à des emplacements spécifiques. Les "ancres spatiales" jouent ici un rôle clé ; ce sont des points fixes dans le monde réel auxquels le contenu augmenté peut s'attacher, garantissant que les objets virtuels restent en place, même lorsque vous vous déplacez ou modifiez l'orientation de votre appareil.
Il est maintenant possible d’afficher les objets 3D dans notre environnement (nous ne reviendrons pas sur les processus de mapping 3D ici mais vous pouvez retrouvez quelques notions importantes sur ce lien)La clé de cette opération réside dans la bonne maîtrise des éléments suivants :
Il est également important de bien maîtriser l’usage des ressources du téléphone, en veillant à ce que les modèles 3D soient assez détaillés pour favoriser l'immersion sans surcharger les processeurs graphiques.
L'optimisation des textures et des effets spéciaux est essentielle pour maintenir un taux de rafraîchissement élevé, crucial pour une expérience AR fluide et réactive. De plus, il est important de minimiser la consommation énergétique pour éviter une décharge rapide de la batterie, ce qui implique souvent de réduire la résolution ou la complexité des scènes en temps réel.
Enfin, une utilisation intensive de l’AR pouvant entraîner une surchauffe de l'appareil. Il est primordial de veiller à l'efficacité du code et à l'utilisation judicieuse des API natives pour équilibrer la charge de travail entre le CPU et le GPU, permettant ainsi une expérience AR stable et durable sur les appareils mobiles.
La réalité augmentée vous permet de fusionner le monde réel avec des éléments virtuels, créant une expérience immersive et interactive. Même s’il est indispensable de bien comprendre les concepts, les frameworks d’iOS et d’Android vous permettent de gérer les concepts de suivi de l'environnement, de compréhension de la scène et de rendu 3D de manière efficace.
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